Mimi/Gégé vers le Sud
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Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
Cette fois-ci on part.
Parce que, oui, ça fait bien 10 jours que je pensais ne voir que les routes espagnoles et les pistes comme horizons, sentir les odeurs étrangères me conforter dans mon envie d'autres mondes, retrouver les goûts des menu del dia, enlever au coins des yeux le soir la poussière qui se loge dans les rides en revoyant les images des longs travellings balayant les sierras. Les sierras ont attendus que je change l'alternateur du bifaro de Mimi (merci Phil pour l'extracteur) et c'est le cambouis que j'enlevais de mon front le soir après des journées passées à changer les biellettes, remplacer l'amortisseur (merci Sylvain pour ton Öhlins), et mettre finalement, parce qu'il n'y avait vraiment plus rien d'autre à faire, une paire de Dell'Orto à la place des Bing, toujours sur le bifaro de Mimi. Et j'en oublie…
Maintenant, au moment de partir, je me demande – comme à chaque fois – ce que je cherche vraiment ailleurs. Pourquoi je laisse derrière moi ceux que j'aime et qui m'aiment. Pourquoi je scrute les routes en quête d'une réponse que je ne trouverai certainement qu'en moi.
Et pendant que je réfléchis, Mimi, elle, a pris de l'avance, elle est déjà en Catalogne, elle nous a trouvé un endroit où planter la tente, alors que moi je suis encore à attendre le bac de Barcarin en regardant, comme si c'était la dernière fois, les éoliennes dans la plaine.
Je la rejoindrai durant une de ces nuits sans sommeil et on prendra, comme toujours, les chemins de traverse, le sourire aux lèvres et les yeux brillants comme des enfants qui ont décroché le pompon et repartent pour un tour gratuit.
Cette fois-ci on part.
Parce que, oui, ça fait bien 10 jours que je pensais ne voir que les routes espagnoles et les pistes comme horizons, sentir les odeurs étrangères me conforter dans mon envie d'autres mondes, retrouver les goûts des menu del dia, enlever au coins des yeux le soir la poussière qui se loge dans les rides en revoyant les images des longs travellings balayant les sierras. Les sierras ont attendus que je change l'alternateur du bifaro de Mimi (merci Phil pour l'extracteur) et c'est le cambouis que j'enlevais de mon front le soir après des journées passées à changer les biellettes, remplacer l'amortisseur (merci Sylvain pour ton Öhlins), et mettre finalement, parce qu'il n'y avait vraiment plus rien d'autre à faire, une paire de Dell'Orto à la place des Bing, toujours sur le bifaro de Mimi. Et j'en oublie…
Maintenant, au moment de partir, je me demande – comme à chaque fois – ce que je cherche vraiment ailleurs. Pourquoi je laisse derrière moi ceux que j'aime et qui m'aiment. Pourquoi je scrute les routes en quête d'une réponse que je ne trouverai certainement qu'en moi.
Et pendant que je réfléchis, Mimi, elle, a pris de l'avance, elle est déjà en Catalogne, elle nous a trouvé un endroit où planter la tente, alors que moi je suis encore à attendre le bac de Barcarin en regardant, comme si c'était la dernière fois, les éoliennes dans la plaine.
Je la rejoindrai durant une de ces nuits sans sommeil et on prendra, comme toujours, les chemins de traverse, le sourire aux lèvres et les yeux brillants comme des enfants qui ont décroché le pompon et repartent pour un tour gratuit.
Modifié en dernier par Phil the bike le dim. 14 avr. 2019 13:45, modifié 1 fois.
Quand les Dieux parlent à voix basse, on peut entendre la Paix
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
Il y a des voyages, on les prépare comme une évasion. Tout est planifié à l'avance, on choisit le meilleur moment, on se renseigne en amont, on organise les différentes étapes et quand finalement on part, on file sans se retourner, on visse la poignée et on veut surtout oublier la vie qu'on quitte. Et puis il y a les voyages qui se font comme un bain en mer en mars. On sait pas trop si c'est une bonne idée, on se trouve pas mal de raisons pour repousser le moment fatidique, on croit qu'on est pas prêt.
Et quand on y va finalement, on met un orteil (et on sait qu'on avait raison d'hésiter) on essaie les deux (mais qu'elle est froide !), et on s'y met un peu à contre cœur. Mais quand on y est, seul au monde, et que l'eau entoure le corps et caresse l'esprit, on sait qu'il n'y a que peu de choses aussi belles au monde que de nager en terres inconnues.
Bises du Gégé
Il y a des voyages, on les prépare comme une évasion. Tout est planifié à l'avance, on choisit le meilleur moment, on se renseigne en amont, on organise les différentes étapes et quand finalement on part, on file sans se retourner, on visse la poignée et on veut surtout oublier la vie qu'on quitte. Et puis il y a les voyages qui se font comme un bain en mer en mars. On sait pas trop si c'est une bonne idée, on se trouve pas mal de raisons pour repousser le moment fatidique, on croit qu'on est pas prêt.
Et quand on y va finalement, on met un orteil (et on sait qu'on avait raison d'hésiter) on essaie les deux (mais qu'elle est froide !), et on s'y met un peu à contre cœur. Mais quand on y est, seul au monde, et que l'eau entoure le corps et caresse l'esprit, on sait qu'il n'y a que peu de choses aussi belles au monde que de nager en terres inconnues.
Bises du Gégé
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Cool
Nous, Balkans dans 2 semaines sur nos 620 multistrada
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Roule tout Doubs dans le deux cinq
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
La Catalogne est vraiment un pays béni des dieux, en tout cas des dieux de la moto. Quand tu crois que tu passes une région, où tu as déjà surligné en jaune sur la carte Michelin tous les parcours viroleux de rêve, que la destination est quelque part plus loin, que la civilisation gagne les coins les plus reculés, il se trouve toujours des portions de route et des paysages à couper le souffle.
Avec les Pyrénées enneigées en toile de fond, la mer, les plages, les falaises à pic, les plaines fertiles et les pâturages de montagne, les vignes et les forêts, le soleil et les rivières claires, je cherche encore ce qui pourrait manquer au bonheur.
Un peu de moto peut-être.
D'ailleurs, depuis ce matin, là où on a planté notre tente, à Vilanova de Prades, on entend au loin le bruit des moteurs, encore un tracé à découvrir.
Aller on y va.
La Catalogne est vraiment un pays béni des dieux, en tout cas des dieux de la moto. Quand tu crois que tu passes une région, où tu as déjà surligné en jaune sur la carte Michelin tous les parcours viroleux de rêve, que la destination est quelque part plus loin, que la civilisation gagne les coins les plus reculés, il se trouve toujours des portions de route et des paysages à couper le souffle.
Avec les Pyrénées enneigées en toile de fond, la mer, les plages, les falaises à pic, les plaines fertiles et les pâturages de montagne, les vignes et les forêts, le soleil et les rivières claires, je cherche encore ce qui pourrait manquer au bonheur.
Un peu de moto peut-être.
D'ailleurs, depuis ce matin, là où on a planté notre tente, à Vilanova de Prades, on entend au loin le bruit des moteurs, encore un tracé à découvrir.
Aller on y va.
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Merci , Mimi, gégé et Phil de nous faire rêver !
- Phil the bike
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Moi, je ne fais que transmettre et rêver...
pour l'instant
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
Des pistes à perte de vue de Saragosse à Albarracin. Un sentiment de ne plus toucher terre...sauf que de temps en temps il faut faire le plein.
Ambiance bruyante à Saragosse.
On dit des méditerranéens qu'ils parlent fort, c'est vrai en Provence, c'est vrai en Italie aussi et peut-être ailleurs, mais jamais autant qu'en Espagne. Dans les bars, les restaurants, les magasins, dans la rue, l'expression orale est reine, et chacun en rajoute un peu dans les décibels pour être sûr d'être entendu. Du coup, tu apprends à lire sur les lèvres...
A Cuenca, durant les processions de la semaine sainte, le silence est du coup encore plus impressionnant. Les scènes portées par des pénitents encagoulés défilent dans un silence oppressant entrecoupé d'interventions d'orchestres de cuivres ou de chant choral. Organisé, sérieux, discipliné. Personne ne croise un cortège, jamais. Et même se déplacer est vu comme étant la preuve que t'es un touriste qui ne respecte pas les règles locales. Et sous les cagoules, la moitié de la ville défile, hommes, femmes, enfants, et même les nourrissons ! Et l'autre moitié regarde, et récupère les bébés quand ils sont vraiment trop épuisés.
Des pistes à perte de vue de Saragosse à Albarracin. Un sentiment de ne plus toucher terre...sauf que de temps en temps il faut faire le plein.
Ambiance bruyante à Saragosse.
On dit des méditerranéens qu'ils parlent fort, c'est vrai en Provence, c'est vrai en Italie aussi et peut-être ailleurs, mais jamais autant qu'en Espagne. Dans les bars, les restaurants, les magasins, dans la rue, l'expression orale est reine, et chacun en rajoute un peu dans les décibels pour être sûr d'être entendu. Du coup, tu apprends à lire sur les lèvres...
A Cuenca, durant les processions de la semaine sainte, le silence est du coup encore plus impressionnant. Les scènes portées par des pénitents encagoulés défilent dans un silence oppressant entrecoupé d'interventions d'orchestres de cuivres ou de chant choral. Organisé, sérieux, discipliné. Personne ne croise un cortège, jamais. Et même se déplacer est vu comme étant la preuve que t'es un touriste qui ne respecte pas les règles locales. Et sous les cagoules, la moitié de la ville défile, hommes, femmes, enfants, et même les nourrissons ! Et l'autre moitié regarde, et récupère les bébés quand ils sont vraiment trop épuisés.
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
Je suis déjà de un peu suspicieux quand quelqu'un veut s'occuper de ma sécurité et la route me confirme chaque jour pourquoi.
Les contrôles de vitesse "pour votre sécurité", les vidéo surveillance "pour votre sécurité", les vêtements obligatoires, les normes, tout ça pour ma sécurité, je n'en peux plus.
Au fil des kilomètres, quand tu vois les barrières dites de sécurité, qui dénaturent le paysage et sont des couperets mortels quand tu les percutes, tu comprends que le besoin de faire du pognon a envahi toute notre existence. Et quand tu roules en laissant les kilomètres défiler, tu vois qu'il y en a partout, des barrières de sécurité. Des barrières pour t'empêcher de quitter la route, des barrières pour éviter de te jeter dans le caniveau (on doit être des millions qui adorons ça pour qu'il y ait des barrières spécialement pour ça), des barrières.... pour rien, il devait y en avoir en rab, etc...
Finalement je pense que la seule sécurité et le seul avantage vont aux fabriquants de barrières et à leurs amis qui nous imposent ces équipements par la force de la Loi. Et plus les kilomètres défilent, plus je rêve de routes sans barrières de sécurité, sans panneaux qui te disent quoi faire ou ne pas faire, sans équipements ni fonctionnaires dont l'objectif est d'assurer notre sécurité.
A part ça, on est encore à Cazorla, dans un superbe camping à flanc de colline, on a visité Ubeda et Baeza, éblouis.
A bientôt
Je suis déjà de un peu suspicieux quand quelqu'un veut s'occuper de ma sécurité et la route me confirme chaque jour pourquoi.
Les contrôles de vitesse "pour votre sécurité", les vidéo surveillance "pour votre sécurité", les vêtements obligatoires, les normes, tout ça pour ma sécurité, je n'en peux plus.
Au fil des kilomètres, quand tu vois les barrières dites de sécurité, qui dénaturent le paysage et sont des couperets mortels quand tu les percutes, tu comprends que le besoin de faire du pognon a envahi toute notre existence. Et quand tu roules en laissant les kilomètres défiler, tu vois qu'il y en a partout, des barrières de sécurité. Des barrières pour t'empêcher de quitter la route, des barrières pour éviter de te jeter dans le caniveau (on doit être des millions qui adorons ça pour qu'il y ait des barrières spécialement pour ça), des barrières.... pour rien, il devait y en avoir en rab, etc...
Finalement je pense que la seule sécurité et le seul avantage vont aux fabriquants de barrières et à leurs amis qui nous imposent ces équipements par la force de la Loi. Et plus les kilomètres défilent, plus je rêve de routes sans barrières de sécurité, sans panneaux qui te disent quoi faire ou ne pas faire, sans équipements ni fonctionnaires dont l'objectif est d'assurer notre sécurité.
A part ça, on est encore à Cazorla, dans un superbe camping à flanc de colline, on a visité Ubeda et Baeza, éblouis.
A bientôt
Modifié en dernier par Phil the bike le sam. 4 mai 2019 09:49, modifié 2 fois.
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- sergio desmo
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
le tout sécuritaire n'a pas fini de nous envahir.... cela rend les gens complètement irresponsables et indifférents aux autres.
Sergio - Faut pas mollir !
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
De Gégé :
Je voulais des routes sans barrières ? Eh bien, on a été servis ! En partant de Cazorla, sur la route de Jerez, vers où des grappes de motards convergeaient pour le GP, on a bifurqué pour une de ces pistes interdites (marre à la fin des interdictions débiles) et sur 50 km on a vu des paysages désertiques et érodés fantastiques, des canyons vertigineux, des tracés à flanc de montagnes acrobatiques, et le passage d'un gué à sec emporté par un Rio en crue, à quelques kilomètres seulement de la première ferme habitée, 2 années jour pour jour après mon embourbement dans les Apennins, nous a ramené à des activités moins contemplatives.
Le lendemain, on a traversé la Sierra de Gorafe sur les traces données par Sam, le gérant sympa d'un gîte à Baza où on peut dormir dans des habitations troglodytes, et on sait maintenant que c'est un des spots les plus impressionnant qu'on ait pu voir. Avec des couleurs changeantes à perte de vue, des roches, des sédiments, du sable, les pistes passent des crêtes aux fonds des canyons, et on a du mal à repartir après chaque arrêt photo, tellement il y a de détails qui n'apparaissent qu'à la seconde vue. Évidemment à force de regarder le paysage, j'en ai oublié de regarder le gps, et on s'est un peu perdu pour finalement devoir traverser un gué pas à sec pour rejoindre une route.
Hier, sur la routes de la Sierra de Alpujarras, c'était la Sierra de Baza qui nous a offert ses routes sans barrières à travers les montagnes. Tout au plus 2 ou 3 piquets plantés dans le bitume de la route étroite indiquaient les endroits où les à pics étaient les plus vertigineux... Surprenant au début, on n'en perd pas le plaisir d'enfiler les virages. Un après midi entier à se jeter d'une courbe à l'autre…
Cette nuit camping/bivouac. C'est à dire bivouac dans un camping sans eau chaude, fermé et plutôt désaffecté (ses 3 hectares sont à vendre pour qui est intéressé) au bord d'une rivière, avec les brebis et les chats du propriétaire comme compagnons. Mais on a reçu de la salade et de la menthe du jardin, et le repas du soir a été relevé par un Tempranillo bien agréable.
Je voulais des routes sans barrières ? Eh bien, on a été servis ! En partant de Cazorla, sur la route de Jerez, vers où des grappes de motards convergeaient pour le GP, on a bifurqué pour une de ces pistes interdites (marre à la fin des interdictions débiles) et sur 50 km on a vu des paysages désertiques et érodés fantastiques, des canyons vertigineux, des tracés à flanc de montagnes acrobatiques, et le passage d'un gué à sec emporté par un Rio en crue, à quelques kilomètres seulement de la première ferme habitée, 2 années jour pour jour après mon embourbement dans les Apennins, nous a ramené à des activités moins contemplatives.
Le lendemain, on a traversé la Sierra de Gorafe sur les traces données par Sam, le gérant sympa d'un gîte à Baza où on peut dormir dans des habitations troglodytes, et on sait maintenant que c'est un des spots les plus impressionnant qu'on ait pu voir. Avec des couleurs changeantes à perte de vue, des roches, des sédiments, du sable, les pistes passent des crêtes aux fonds des canyons, et on a du mal à repartir après chaque arrêt photo, tellement il y a de détails qui n'apparaissent qu'à la seconde vue. Évidemment à force de regarder le paysage, j'en ai oublié de regarder le gps, et on s'est un peu perdu pour finalement devoir traverser un gué pas à sec pour rejoindre une route.
Hier, sur la routes de la Sierra de Alpujarras, c'était la Sierra de Baza qui nous a offert ses routes sans barrières à travers les montagnes. Tout au plus 2 ou 3 piquets plantés dans le bitume de la route étroite indiquaient les endroits où les à pics étaient les plus vertigineux... Surprenant au début, on n'en perd pas le plaisir d'enfiler les virages. Un après midi entier à se jeter d'une courbe à l'autre…
Cette nuit camping/bivouac. C'est à dire bivouac dans un camping sans eau chaude, fermé et plutôt désaffecté (ses 3 hectares sont à vendre pour qui est intéressé) au bord d'une rivière, avec les brebis et les chats du propriétaire comme compagnons. Mais on a reçu de la salade et de la menthe du jardin, et le repas du soir a été relevé par un Tempranillo bien agréable.
Quand les Dieux parlent à voix basse, on peut entendre la Paix
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Hello !
Bien que ne participant plus que de façon très exceptionnelle - ce n'est de toute façon pas aux questions techniques que je pourrais apporter des réponses très pertinentes, vu mes maigres connaissances et compétences dans le domaine... - à ce forum qui vivote (quand il ne se meurt pas...) je lis et suis avec un grand intérêt les pérégrinations de nos deux amis en terre ibérique, qui sont d'autant plus intéressantes à lire qu'elles sont racontées avec le vrai talent d'écrivain de Gégé. Merci à vous les amis, et bien entendu à Phil de relayer vos messages. Bonne continuation dans votre périple !
Bien que ne participant plus que de façon très exceptionnelle - ce n'est de toute façon pas aux questions techniques que je pourrais apporter des réponses très pertinentes, vu mes maigres connaissances et compétences dans le domaine... - à ce forum qui vivote (quand il ne se meurt pas...) je lis et suis avec un grand intérêt les pérégrinations de nos deux amis en terre ibérique, qui sont d'autant plus intéressantes à lire qu'elles sont racontées avec le vrai talent d'écrivain de Gégé. Merci à vous les amis, et bien entendu à Phil de relayer vos messages. Bonne continuation dans votre périple !
Modifié en dernier par Lucky le sam. 11 mai 2019 23:55, modifié 1 fois.
100 % contre la langue de bois.
"Répétez au monde entier que la chose qui rend le plus heureux au monde, c'est la solidarité."
Jean-Louis Bernardini (leader et chanteur du groupe corse "I Muvrini")
"Répétez au monde entier que la chose qui rend le plus heureux au monde, c'est la solidarité."
Jean-Louis Bernardini (leader et chanteur du groupe corse "I Muvrini")
- Phil the bike
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Dans cette affaire, Lucky, je tiens (avec grand plaisir) le rôle du "bon samaritain", relayant les comptes-rendu de Gégé, officiant aussi en tant que technicien "Cagiva Online" et faisant le lien 24/24 entre notre couple Baroudeur et leur port d'attache
Quand les Dieux parlent à voix basse, on peut entendre la Paix
- sergio desmo
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Ils nous donnent une chouette leçon de vie Gégé et Mimi avec leurs voyages merveilleux . Merci Phil pour relayer régulièrement les nouvelles !
Sergio - Faut pas mollir !
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Re: Mimi/Gégé vers le Sud
Du Gégé :
Utiliser comme moi un gps Mio Moov de 2007, c'est à chaque fois partir pour un voyage spacio-temporel instantané.
Déjà quand tu fais un contournement d'une ville où cherche une station dans une zone commerciale, tu constates qu'en 2007 au même endroit il n'y avait que des champs et qu'il te faut au plus vite (et avec prudence) rejoindre une route.
En ville, tu apprends que faire et défaire est la base de tout ce qu'on appelle le progrès. Les rues de transforment au gré des municipalités en sens unique, interdit, ou en voie piétonne.
Sur les routes les limitations de vitesses se succèdent à tel rythme que le vieux Moov n'en peut plus de se mouvoir, que c'en est émouvant.
Et quand il est réglé, comme toujours chez moi, sur "au plus court" tu découvres qu'un chemin peut avoir été transformé en canal d'irrigation sur une partie, en piste sur une autre, en sentier impraticable sur le reste.
Et tu continues à le suivre, imperturbable et confiant, parce que l'aventure c'est aussi de se servir d'outils pas toujours adaptés et d'en tirer malgré tout du plaisir.
Et tout ça à quelques kilomètres de Malaga.
La douche de ce soir a fait un bien fou.
Utiliser comme moi un gps Mio Moov de 2007, c'est à chaque fois partir pour un voyage spacio-temporel instantané.
Déjà quand tu fais un contournement d'une ville où cherche une station dans une zone commerciale, tu constates qu'en 2007 au même endroit il n'y avait que des champs et qu'il te faut au plus vite (et avec prudence) rejoindre une route.
En ville, tu apprends que faire et défaire est la base de tout ce qu'on appelle le progrès. Les rues de transforment au gré des municipalités en sens unique, interdit, ou en voie piétonne.
Sur les routes les limitations de vitesses se succèdent à tel rythme que le vieux Moov n'en peut plus de se mouvoir, que c'en est émouvant.
Et quand il est réglé, comme toujours chez moi, sur "au plus court" tu découvres qu'un chemin peut avoir été transformé en canal d'irrigation sur une partie, en piste sur une autre, en sentier impraticable sur le reste.
Et tu continues à le suivre, imperturbable et confiant, parce que l'aventure c'est aussi de se servir d'outils pas toujours adaptés et d'en tirer malgré tout du plaisir.
Et tout ça à quelques kilomètres de Malaga.
La douche de ce soir a fait un bien fou.
Modifié en dernier par Phil the bike le lun. 6 mai 2019 08:04, modifié 1 fois.
Quand les Dieux parlent à voix basse, on peut entendre la Paix