Hard Alpi Tour 2012

[To@ne]

Oui, j'imagine bien l'excitation du départ et je comprend ce qui vous motive. Je pense que ce genre d'épreuve me plairait énormément, il faudrait que je m'y prépare... Je serais comme une balle...

Je pense que ça doit être dur de goûter à tout ces évènements différents en se disant qu'il va falloir faire un choix à un moment donné si les dates coïncident, si ça fait trop financièrement...

Encore bravo. Nous aussi on a pensé à vous...

[Mimi]

J'ai envoyé un mail à l'organisateur pour avoir des nouvelles de Vlasta que nous n'avons pas vue à l'arrivée

Elle aussi a fait les 4 étapes sur sa 690KTM enduro, c'était sa 3ème tentative et elle était toujours restée bloquée à la 2ème étape
Trop contente pour elle
Dommage que Giada n'ait pas pu continuer sur son 400KTM à cause de son bibmousse qui a lâché en cours de route

[Mimi]

En attendant de recevoir les photos des uns et des autres (parce-que moi j'en ai fait très peu... )
je vous en poste déjà quelques-unes prises par Vince....

Le CR est en cours de cuisson

[To@ne]

ouaho. J'adore le BM. Les Super T sueraient sortis de série comme ça, ils auraient eu bien plus de succès... et finalement, le XT Ténéré est magnifique.

[sergio desmo]

que de bizareries à l'écran !!! j'ignorais l'existance de tous ces modèles chez Cagiva.

[allamas]

...z'ont du cannibaliser et prendre des pièces d'autres marques.

C'est pas le genre de Mimi de mettre des photos de japoniaises
a+

[gégé]

Et encore vous n'avez pas vu la photo de Nicolas - radieux - sur une KTM Adventure R.

GG

[To@ne]

Mais il doit avoir les pieds dans le vide !!!

[gégé]

Non, tout simplement sur les repose-pieds.

GG
...la katémania a encore frappé!

[Mimi]

Mais il doit avoir les pieds dans le vide !!!

Il ne touchait plus terre et la tête dans les étoiles not' Nicolas

Non, tout simplement sur les repose-pieds.

GG
...la katémania a encore frappé!

un vélo comparé à l'éléfant paraît-il....

que de bizareries à l'écran !!! j'ignorais l'existance de tous ces modèles chez Cagiva.

Je vous ai évidemment gardé les plus belles pour la fin


avec à leurs guidons, les plus beaux pilotes

[elefaf]

Quelle "niaque" de gagneurs volontaires... Bravo.
Moi aussi j'aimerais bien faire le tour de vos motos, je fini par ne plus trop comprendre dans quelle boite de "Lego" vous arrivez à trouver autant de pièces qui "collent ensemble" !

[Nicolas]

Mais il doit avoir les pieds dans le vide !!!

Non mais je rêve !!! <- avec le ton de Doc Bar bien entendu !!!
Eh bien c est un peu juste mais même chaussée de ces grandes roues j arrive à poser les deux pointes de mes baskets toutes légères sur le bitume môsieur To@ne !
Et je confirme le côté vélo des que la moto roule le moteur est très souple et j ai fait qqs À/R sur le parking presque sans appréhension ( malgré le prix d une telle monture !)
MERCI Oligo

[To@ne]

Eh eh eh...

[Mimi]

HAT 2012

ça fait plusieurs jours que nous sommes rentrés et je n'arrête pas de me passer les diverses étapes dans la tête ou d’en rêver la nuit...

Tout s’est passé tellement vite et tellement bien que je me demande si je l'ai vraiment faite

Je vous passe les détails des petites aventures avant le départ (tranchée creusée devant le garage de Didou l’empêchant de sortir la remorque, frein avant de ma moto qui lâche au moment de la charger sur la remorque



les fixations épiques des sangles pour être vraiment sûrs et certains qu’aucune bécane ne s’échappera durant le trajet…
(dans le lot, y a que moi qui avait envie de m’échapper d’ailleurs… )

oligo nous rattrapera par hasard sur l'autoroute avant Menton et nous finirons le trajet ensemble
Pause à l'hôtel au colle di nava vendredi soir



Samedi, alors qu'une heure avant le départ, j'hésitais encore à y aller parce-que je n'étais vraiment pas bien et surtout très fatiguée (encore une nuit blanche à rajouter au déficit important d’heures de sommeil cumulé ces derniers jours, durant laquelle j'ai cauchemardé en faisant plein de bourbiers, de pierriers, pris 50 gamelles...)

J’ai dit à l'organisateur que que j'y allais sans grande conviction et que ce serait déjà un exploit pour moi d'arriver à la 1ère étape et que je ne tiendrais certainement pas le coup durant les 24h

Mon objectif consistait surtout dans un premier temps à battre mon triste record de l'an dernier où je n'ai fait que 80kms avant d'abandonner pour cause de genou pêté

Notre convoi est arrivé sur les lieux du départ vers 10h15, y a déjà plein de trails toutes générations et marques confondues sur le parking, un vrai salon de la moto du TT
Pendant que les garçons vont admirer les bécanes, étudier les modifs réalisées sur l’une ou l’autre et prendre des photos des perles rares, je vais saluer nos amis italiens déjà présents :
Giada, Claudio, Danilka, Vlasta, Mario, Andy, Walter….C’est toujours le même plaisir pour les retrouvailles… je leur confirme que oui, mon genou va bien c’est la tête qui va pas, tout comme la tension bien trop élevée, je me demande ce que je fais là….et j’espère surtout ne pas être la risée cette année, faire en sorte que Gégé et mes filles soient un tant soit peu fiers de moi

Un ami éléfantiste en route pour les vacances, a fait le détour pour venir nous saluer et nous encourager
sur son monofaro comme neuf





Briefing de l’organisateur après le repas de midi



ils ont fait supprimer les gros blocs de pierre qui traînaient sur une portion de l’étape nr3 proche des carrières
Trop de participants en ont vraiment bavé l’an dernier….ah les andouilles, ben zut, je n’ai plus d’excuse pour zapper cette étape-là

105 inscrits, quelques variantes (traces roses) pour éviter les passages difficiles, petite boucle rose supplémentaire pour ceux qui veulent admirer les paysages

Didier sur sa fusée (450WRF) aucun constructeur n'a voulu lui prêter de moto pour en faire un test dans un prochain article
Yam lui a même répondu qu'il y avait trop de risque de casse et que ce serait une contre-publicité pour eux
Bref ils veulent nous vendre des soi-disant trails mais savent que ce sont des trucs pas solides....



et Oligo (990KTM) partent avant tout le monde, histoire de bien se placer pour prendre des photos



Notre groupe sera le numéro 19, notre départ se fera donc 3/4d’heure après les premiers
Pascal en 660 Ténéré
Géraud en 990KTM
Gégé en 750 Eléfant
Mimi en 650 Eléfant
Stef présent pour le reportage-photos est là en tant qu’électron libre…et partira quand bon lui semblera et passer où il voudra avec son 350DR

Subitement tout va très (trop) vite, on nous demande de prendre notre poste pour le départ
J’ai l’impression de faire une grosse bêtise mais trop tard pour me désister, on verra bien





1ère étape - 15h – 20h15

Ma conduite sur les premiers kms sera catastrophique, je mériterai des baffes… heureusement que Gégé est devant et ne voit rien (enfin j’espère… ).
Angoisse, appréhension et conneries sont mes compagnons de route

Je négocie les épingles n’importe comment…j’ai honte…ceux qui me suivent doivent se demander ce que je fous là, qu’il vaudrait mieux que je rentre à la maison…impossible de faire demi-tour…je suis obligée de continuer …

Dans ma tête la chanson de Zazie « zen soyons zen » passe en boucle…. j’expire lentement et profondément pour me calmer, sans effet, j’ai même un point de côté et le cœur qui bat la chamade

et puis voilà qu’on grimpe dans la même forêt que l’an dernier avec les mêmes fichues épingles successives et serrées en montée avec de la terre meuble et des gros cailloux qui traînent un peu partout…!
Subitement, je reconnais la responsable de mon abandon avec sa grosse pierre en face, freine brutalement (c’est con je sais, ne me demandez pas pourquoi) et pose l’éléfant.
Je dis bien « pose », je ne suis pas tombée

On m’aide à ramasser la moto, Mille grazie…tiens même pas mal, je repars…
Il reste environ ¼ d’heure de roulage toujours en grimpettte avec des cailloux qui trainent avant de débarquer dans le petit village de San Bernardo

Et là se fait un déclic dans ma cervelle, je m’engueule toute seule :

-« La portion qui reste , l’an dernier tu l’as faite avec un genou pêté alors là, t’as aucune excuse, tu y vas et surtout t’arrêtes tes conneries »

Et ça marche ! Stress pulvérisé et grand bonheur lorsqu’on débouche enfin dans ce petit bled où les habitants nous saluent avec un grand sourire depuis leur banc où ils se retrouvent pour papoter tous les après-midis
Je me passe la tête sous le robinet de la fontaine, paraît que je suis toute rouge…
Il fait très chaud et je suis bonne à être essorée
J’ai battu mon record…maintenant va falloir persévérer et j’ai retrouvé une pêche d’enfer !



y en a un qui est content



Pascal soulagé, nous a à peu près dit ça :
"- quand j'ai vu qu'on avait passé le cap du vol plané de GG dans le ravin de l'an dernier, je me suis dit ça va
- quand j'ai vu sortir Mimi de la forêt, je me suis dit c'est bon, il ne peut plus rien nous arriver !"





Nos assistants sont là en voiture, ils voulaient nous voir passer, on discute 5mn et on continue







Mon juke box a changé de disque …maintenant c’est « I feel good « de James Brown qui résonne dans mon crâne

J’y arriverai cette année, j’y arriverai, je l’aurai !

[Mimi]

Pour l’avoir fait de jour et plusieurs fois, la suite du tracé, je la connais…gaaazzzz et je manque faire une sortie de route lorsque dans un virage je prends trop d’angle, les crampons des MT21 ont ripés…bon on va se calmer un peu….
La piste forestière est très belle, les feuillus ont déjà pris des couleurs, c’est un bonheur de rouler dans ces forêts sur des pistes confortables qui nous permettent de récupérer un peu l’énergie dépensée pour arriver jusque là

Colle Garessio, on fait coucou à Oligo et Didou postés là avec de nombreux participants qui se sont arrêtés pour admirer le paysage.
Paysage que connaissons, pas de pause pour nous, même si ce n’est pas une course, chaque minute est précieuse, on ne sait pas quelle galère peut nous tomber dessus à n’importe quel moment

je ne ferais des photos que lors des rares pauses pipi des garçons
qui avaient le chic de choisir des endroits dépourvus du moindre buisson...



On persévère, histoire d’arriver à la 1ère étape de jour et surtout d’éviter de faire la Via del sale de nuit

Je l’ai déjà faite plusieurs fois mais toujours en descente, elle est corsée mais suffit de s’accrocher au guidon et de se laisser aller…

En montée, c’est une toute autre histoire, avec des marches, des cailloux, des grosses pierres, des gros gravillons sur une belle épaisseur qui t’obligent à être sur les gaz en permanence tout en faisant gaffe à la trajectoire parce-que de temps en temps, y a le vide d’un côté….stressant au possible

Avant de l’attaquer, on fait une pause au refuge Barbera





mais je ne voudrais pas trop attendre, y a du monde qui va arriver derrière nous sans compter que nous avons dépassé un groupe en 4x4
Je demande à Pascal de me suivre histoire de prendre un peu d’avance pendant que Géraud et Gégé font je ne sais plus trop quoi…

Et là s’engage une lutte (pour moi en tout cas) sur plusieurs kms, il s’agit de m’agripper et de tirer sur le guidon d’un éléfant de 190kgs et de lui demander de m’amener là-haut au colle Boaria où doit être posté Stef pour les photos

Géraud nous dira plus tard que Vlasta, une des deux autres filles, s’est fracassée contre un rocher avec sa 690 enduro et avait l’air un peu sonnée mais elle a continué quand même
C’est sa 3ème participation et elle n’est jamais allée plus loin que la 2ème étape

Je savais que cette partie serait difficile mais pas à ce point-là
Mon 650 me facilite bien la tâche par rapport à mon 750.
A peine 5kgs de moins, même moteur (un poil moins puissant) même partie-cycle mais avec un angle de chasse différent qui le rend bien plus agile et surtout pas de gros carénage, ce qui me permet de voir où je pose ma roue avant
Dans une épingle à droite, ma roue avant ripe sur une pierre et je n’insiste pas pour retenir la moto, on me la ramasse (comme d’hab’), tout va bien et je continue

Je profite de chaque trace dans l’herbe sur les abords en hauteur ,si fine soit-elle, laissée par les prédécesseurs (randonneurs, vvtistes…), histoire d’éviter ne serait-ce que quelques centimètres dans les cailloux

Quel soulagement de voir enfin le colle Boaria, il est dans la brume, tant mieux ça ne vaut pas le coup de s’arrêter pour prendre des photos, encore quelques minutes de gagnées mais pas de Stef en vue
Je manque de me jeter dans le vide avec l’éléfant, à la sortie du virage entre deux plots censés marquer le bord de la piste….

J’arrive à redresser la roue avant in-extremis
A peine arrivée de l’autre côté, grand soulagement parce-que là, il n’y a plus que du très facile jusqu’au premier CP mais mon éléfant tousse, ne veut plus avancer, fini par caler et ne veut plus démarrer

Pascal me dit qu’il n’aime pas l’altitude…ben, non, puisqu’il est passé par là cet été sans chipoter !
Géraud évoque le manque d’essence….J’ouvre le réservoir… » y a quelqu’un ???... » et constate qu’il ne contient plus grand’chose…passe en réserve et hop c’est reparti

Nous croisons Stef qui nous attend plus loin,
Avec sa gazelle(350DR) il va bien nous rattraper et on attaque la descente sur Limone et Vernante avec un énorme poids en moins, mais il faut rester vigilant, ne pas se laisser embarquer par trop d’enthousiasme. Ce serait vraiment trop bête de ne pas y arriver pour cause de plantage dans une épingle mal ou trop vite négociée dans la descente

On ressent bien la fraîcheur qui tombe vite en altitude surtout que nous sommes trempés de sueur
C’est qu’elle était costaud cette première étape et je suis en pleine forme !
Une miraculée, les organisateurs sont contents de me voir en bon état…et moi donc !

Timing respecté puisqu’il fallait y arriver entre 19h et 1h, chose faite pour nous après nous être arrêtés pour faire le plein d’essence à 20h15



Un bon plat de pâtes, quelques boissons énergisantes, des espresso plus tard, nous aurons la surprise de la visite de Danilo, éléfantiste italien qui habite la région et qui l’a faite l’an dernier avec Gégé et Pascal. Cette année il n’a pas pu participer pour cause de mariage dans la famille





Nous devons attendre notre assistance qui est entrain de manger une bonne pizza pour pouvoir troquer nos t-shirts et chaussettes trempés contre d’autres bien secs et à manches longues pour attaquer la 2ème étape de nuit….nuit vraiment noire cette année, un petit croissant a remplacé la pleine lune de l’an dernier

Oligo et Didier arrivent au moment où nous allons partir. Il faut qu’ils se restaurent, que Didier retende sa chaîne (ou la graisse, je ne sais plus), nous ne pouvons pas les attendre, ça nous ferait perdre trop de temps surtout que à cause de moi, les garçons sont obligés d’adopter un rythme tranquille

Je préfère y aller doucement mais sûrement pour tenir la distance. Je me dis que c’est comme d’attaquer un marathon en piquant un sprint…aucune chance de tenir le coup !
Surtout que pour de multiples et diverses raisons, je n’ai pas pu me préparer physiquement cette année
J'ai toujours peur (malgré le fait que je pête la forme) qu'un malheureux et vilain coup de pompe me tombe dessus sans prévenir alors tant que c'est possible, ,faut rouler, rouler, rouler....

Et ils roulent bien plus vite que nous

A + les garçons, on y va !



Tout le monde est prêt ???



21h45....allez zou....