INDIGNEZ VOUS - Stephane HESSEL

[tchi]

J' adhère
y' a du boulot mais on n' est pas tout seul !
et dans la série chansons il faut écouter et mieux encore aller voir et entendre Mélissmel en concert (ça prend les tripes)

[Lucky]

Stéphane Hessel, la vie devant lui

[Elefafzéro]

Où l'on voit que ce jeune nonagénaire « présente » encore fort bien, l'essentiel, étant qu'il est surtout resté jeune par ses idées et la ferveur avec laquelle il défend ses idéaux, qui sont, ni plus, ni moins, que ceux de notre République.

Les générations qui ont succédé à celle de celles et ceux qui ont lutté contre l'occupation nazie et ont participé à la libération, ont bénéficié des institutions qui ont été ordonnées par le Conseil National de la Résistance, qui a gouverné pendant quelques mois après la capitulation, et qui a mis en application le programme de gouvernance adopté dans la clandestinité en 1944. Ce programme finalise les intentions républicaines qui déclinent avant tout la solidarité, celle où nous oeuvrons activement tous ensemble au bien commun.

Les sirènes du Libéralisme et des intérêts privés prêts à tailler en parts de marché des secteurs économiques qui ont prospéré grâce à la solidarité au sein de la Nation, en confisquant le bien public,
nous bercent d'autant plus facilement de leurs chants vantant l'essor de la consommation individuelle, que cette page d'histoire, celle du CNR et de sa gouvernance à la Libération, à l'origine des services publics et des retraites, de l'égalité de l'accès pour tous à l'énergie, aux transports, à la santé, aux communications et à la culture, aux sports et aux loisirs, n'a jamais réellement été inscrite dans les programmes scolaires, et que l'on a toujours considéré ces modèles comme normaux et immuables, depuis.

Ils sont aujourd'hui menacés.

Ces derniers résistants encore en vie, d'une réelle longévité et d'une fraîcheur d'esprit inoxydable, auraient voulu fêter le cinquantenaire de l'adoption du programme de gouvernance du CNR en 94 : il est passé sous silence, au moment où l'omc et l'ocde préparaient l'adoption des traités qui rendent les nations assujetties aux décisions du fmi, de la banque centrale européenne et du parlement européen.

Alors en 2004, pour le 60ème anniversaire, ils ont lancé "l'appel des cent" derniers résistants survivants pour que l'on restaure les prérogatives des nations et que l'on cesse de les adouber au pouvoir de l'argent.

Stéphane Hessel en était, ainsi que d'autres figures plus ou moins célèbres de la Résistance.

"Créer c'est résister, résister c'est créer".

http://www.dailymotion.com/video/xafpt5 ... c-est_news

Il reste à les entendre et à les faire écouter, alors que le PIB double en quarante ans, mais que le rapport de la masse salariale et des prises d’intérêts privés a évolué, dans le même temps, de 70/30 % à 60/40% du PIB ( et que tel président énonçait il n’y a pas si longtemps sa faveur envers la parité de ce rapport ! ), et que l’on a surtout développé le surendettement des nations en même temps qu’elles ont permis aux banques de se tirer d’affaire en quelques semaines en 2008 : les taux ne sont pas les mêmes quand les banques prêtent aux nations et quand elles leur empruntent, et lorsque des agences de notation situées dans le pays le plus endetté du monde décident de celui auquel que nous devons rembourser, il y a une totale légitimité à notre indignation.

Qu’est-ce qui restera à la génération de nos enfants de ce que celle de nos parents a reçu de celle de nos grands-parents ?
A la nôtre de le décider.

[steph80gs]

V. Hugo disait "ce qui vivent, ceux sont ceux qui luttent"
Bien des luttes existent, bien des Hommes se mobilisent pour leur respect, leur dignité, et ce, dans le monde entier. Des batailles sont gagnées et elles ne sont pas si rares que cela. Parfois elles sont perdues.
La mobilisation demande de l'énergie. Et le quotidien est bien difficile parfois, alors trouver l'énergie pour lutter, pas si simple ! Mais a t on le choix ? On ne peut "gagner" qu'en s'insurgeant. Toutefois, il est nécessaire aussi de ne pas se flageller voire se culpabiliser de ne pas se mobiliser sur certaines questions, et ou, à un certain moment de sa vie. Il me semble que la vie, la nature nous montre, au combien, nous sommes fragiles alors attention à ne pas se demander d'être dans la lutte quotidienne au risque de s'aliéner à celle-ci. L'émerveillement est possible et nécessaire au quotidien, le temps passe vite. Se délecter d'un mets, contempler les feuilles d'un arbre,... est primordial. Car finalement, on ne peut défendre qu'un élément qu'on aime.
Pour redonner un peu d'espoir à ceux qui en manquent en ce moment, je leur recommande la lecture du dernier livre de Joseph Stiglitz (économiste de renommée mondiale, prix nobel d'économie) "le prix de l'inégalité". Je suis en plein dedans.
Encore un exemple très proche de chez nous, regardez les grecs, les espagnols et un peu plus loin les ricains qui sont présents au pied de wall street dans le cadre du mouvement "nous sommes les 99 %"
Allez courage !!!

[Elefafzéro]

Merci.

Avec du son:

http://cdurable.info/Joseph-Stiglitz-le ... alite.html

[Lucky]

Ce grand et vénérable vieil homme, l'esprit pourtant plein de jeunesse, nous a quittés, mais l'Indignation elle, ne meurt pas !

En guise d'hommage : Indignons-nous !

[Mimi]

Ben m...e alors, nous étions loin de la civilisation et des infos, je ne savais pas du tout
Il avait un sacré parcours ce bonhomme !

Merci pour ce bel hommage rendu par HK & les Saltimbanks

[Lucky]

L'indignation, partout.

[Lucky]

https://www.arte.tv/fr/videos/073460-00 ... un-siecle/

[Elefafzéro]

À 6'00...
"..Africa.. hip hourra, c'est le paradis là-bas..
..Dans les cactus c'est charmant, s'ébat l'éléphant,
Dans le sable il (se) roule joyeusement.."

Ce qui est marquant c'est la jeunesse de ce monsieur,
et ce qui est décidément sympathique, c'est sa manière de ne pas s'arrêter devant une barrière..

À 22'20
"..on ne peut escompter les droits de l'homme
car sans les droits des l'homme aucun développement n'est possible,
..ils sont universels parce que tout être aspire à la vie, à la liberté, à l'éducation et à la santé.."

À 33'15
"..C'est le jeu de celui qui a semé partout des petites graines tout au long de sa vie,
et il ne sait pas lesquelles ont pu pousser, où,
mais le fait est que voilà, il y a des arbres, des forêts entières d'indignés,
aujourd'hui, et demain encore.."

Un documentaire à voir jusqu'au 13 janvier, donc,
avec en effet, un plan de fin magnifique, préparé pour clore le documentaire qui lui est consacré,
d'un monsieur qui à plus de 93 ans, revient devant le mur du cimetière de Montparnasse où il a été arrêté pour être ensuite déporté,
et qui au son des notes d'un accordéoniste qui le suit à vingt pas,
sautille et tournoie en valsant,
en guise de pied de nez aux pouvoirs obscurs et à l'indignité des puissants,
de sa part, bien survivant, pour continuer de nous dire
de ne jamais baisser les bras, de résister, de nous engager..

Sa femme dit que le dernier soir, il a refusé qu'elle lui serve à dîner au lit,
et qu'il s'est levé pour venir à table,
jusqu'au bout debout..