Le lendemain nous roulons donc plein ouest et sans bagages et c’est le paysage gigantesque de la sierra de Cadi qui nous accueille : longues et belles pistes, paysage encore plus sauvage et plus minéral.
Il est surprenant de tomber sur cette montagne au détours d’un virage. Jusqu’à présent nous étions plus dans les Alpages, mais là c’est du roc élancé vertigineux magestueux. On s’en rapproche lentement en empruntant la route de flanc avec ses multiples cascades. Les refuges sont en train de se ravitailler par un monte charge aérien, et la vue est magnifique.
On débouche à Gosol où nous retrouvons la civilisation. Il est midi, et nous reste donc encore 2h avant de pouvoir manger un morceau, nous continuons alors plein sud, par de belles pistes, un peu moins bien entretenues, jusqu’à Sant Llorenc et son lac, où nous nous restaurons à l’ombre et en terrasse car ça commence à cogner.
L’après midi sera plus compliquée, plus chaude en tous sens du terme.
Bien restaurés nous comptons bien profiter de l’absence de bagage pour finir la boucle du jour en suivant le RB. Ca commence par un chemin défoncé par les ornières où les cailloux sont tous là. Ca monte aussi, une succession de rampaillous certains velus, mais de plus en plus longs. La transpiration se fait sentir sur la digestion. Le cul est de moins en moins sur la selle. Deux heures après ça ne baisse pas de régime, jusqu’au coup de grâce de la monté infernale de la mort qui tue !!!
On est bien trop loin pour faire demi-tour, on fonce !
Quand tu as passé ça, tu es mûr pour les Matibets de Joël … Un chemin de pierre en montée raide sur 300m … avec des blocs erratiques, quelques marches entre les ravines, et des épingles pour pimenter le tout. Rodéo on sierra. Ca rue, ça saute, ça gigote dans tous les sens.
Cent fois perdu le contrôle, cent fois retrouvé un semblant d’équilibre. Ça se vautre deci-delà, vous l’avez compris : La Bérézina Espagnole …
Heureusement nous avions notre Joker en la personne de Grizly qui se charge de rapatrier tout ce beau monde en haut: Grizly notre crème Catalane.
Une fois sur le plateau la situation s’améliore en la personne d’une belle piste fréquentable … qu’on quitte à nouveau 50m plus loin pour replonger en descente cette fois vers l’inconnu. On fait le bilan : on est fourbus, certes sains et saufs, mais l’heure avance et ce n’est pas le moment de prendre des risques.
On quitte donc la trace du RB pour suivre le GPS routier qui juste avant nous proposait un beau chemin qui nous ramène sans problème à la civilisation. La journée n’était cependant pas finie.
Il est 18h30, nous sommes sur la route du retour, le camping est presque en vue quand … plus personne derrière … Demi-tour, Grizly se traine jusqu’au parking de la station d’essence voisine pneu AR à plat. Un bloc et une chambre AR plus tard la rondelle pointue est extraite, et le pneu regonflé, le tout en 20 mn !! Efficaces les types !!
Après un ravitaillement effectuées in extremis à l’épicerie du bled (il est 19h), et Boby qui rentre sur un cylindre au camping, nous mangerons l’omelette en nocturne et tout le monde dormira bien.
A suivre ...
.J'en bave!!!!!La suite VITE!
et on enchaine pas mal de pistes béton jusqu’à Santa Maria de Bessora pour déboucher sur une piste fermée. (par les maisons d’à côté apparemment)
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